« Au commencement il y a … la matière :
le métal, ma préférence.
J’ai choisi de le façonner, de le découper, de le modeler, de le transformer, en privilégiant l’utilisation du métal brut à celle de pièces métalliques déjà formées ou récupérées. »
Daniel TIHAY, métal criant
Cet enfant de Vulcain manie le matèriau brut avec une puissance maîtrisée pour souligner les failles d'une civilisation toujours en tension.
Durant plusieurs années le sujet essentiel de son travail a porté sur les liens et les ruptures.
(pages Galerie 2, 3, 4, 5)
Ce sont les failles humaines, les impulsions, les souvenirs, les espoirs, les angoisses de chacun. Le lien répare et rassemble, relie la rupture dans l’espace temps.
Le métal poli et brillant se mêle à la matière brute et laisse entrevoir, au travers de déchirures béantes ou suturées, des entrailles dont on ne saurait dire si elles sont végétales, minérales ou organiques.
Présences d’un autre monde, prémonition d’un Après mystérieux, post-apocalyptique ? |
 |
Son expression actuelle, tout en conservant l’idée de la rupture, évolue vers des géométries plus épurées, architecturales où le sculpteur a choisi d’introduire la couleur pour en accentuer le dynamisme et la luminosité
(page Galerie 1)
Ainsi, des formes arrondies s’opposent à des découpes à angles droits dans des tracés labyrinthiques aux surfaces contrastées.
Dans ses nouvelles réalisations le regard cherche l’entrée, la sortie, se perd, passe au travers. Une partie du volume vient parfois à manquer échappant au contrôle, comme un déplacement des forces en présence, géographie d’un monde en mouvement.
L’œil parviendra-t-il à reconstituer la forme dans sa plénitude ?
|